Peut-on « patrimonialiser » une ambiance, c’est-à-dire garantir le maintien de qualités éphémères et immatérielles d’un lieu pour le transformer physiquement ? Ou plutôt : peut-on « patrimonialiser » un territoire par l’Ambiance, c’est-à-dire en transformer certains aspects physiques sans détruire l’esprit du lieu et sa manière de faire territoire ?
On connaît les effets de folklorisation, de déshumanisation ou de perte d’authenticité que génèrent des protections substantielles trop exclusives, des changements d’usage trop radicaux ou des reconstitutions historiques trop parfaites. On a protégé la matière, mais on en a fait une image ou une pure représentation – et l’on en a détruit l’ambiance (cf. l’usage que font de la notion les politiques de tourisme culturel ou le marketing sensoriel).
On connaît à l’inverse certaines opérations de reconversion architecturale ou de réhabilitation urbaine qui préservent les qualités des bâtiments ou des rues d’origine tout en leur apportant les améliorations nécessaires à une vie contemporaine. Elles confortent une mémoire sensible avec l’évolution nécessaire des sociétés et de ses édifices. L’ambiance n’est-elle pas alors par excellence l’instrument de patrimonialisation du futur ?
En d’autres termes, l’hypothèse de cet axe thématique pourrait être formulée ainsi. « Faire patrimoine », c'était hier classer des « objets architecturaux » pour en protéger la substance matérielle, c'est aujourd'hui déjà identifier des « entités urbaines » pour en préserver le substrat immatériel, ce pourrait être demain augmenter des « ambiances territoriales » pour en promouvoir la pérennité à travers des formes et des modes de vie contemporains.
4 Jan. 2016:
Deadline for abstract submission
20 Fev. 2016:
End of review phase
25-26 Fev. 2016:
Feedback to authors
3 May 2016:
9 May 2016:
NEW Deadline for article submission
21-24 Sept. 2016:
Congress