Si la notion d’ambiance a montré à l’échelle internationale sa capacité à rassembler une communauté et faire progresser les savoirs et les savoir-faire, il s’agit aujourd’hui d’analyser rétrospectivement cette évolution, de continuer à témoigner de son champ d’action actuel et d’interroger son devenir. Autrement dit, si le deuxième congrès a permis de répondre à la question : Quels usages faisons-nous aujourd’hui de la notion d’ambiance ? Nous proposons que le troisième congrès complète cette question par la suivante : quels usages se profilent aujourd’hui pour penser et concevoir demain l’architecture, la ville et les territoires au prisme de cette notion ?
De nombreux chercheurs et concepteurs empruntent des outils issus de disciplines souvent étanches entre elles pour concevoir des espaces et produire des expériences. L’idée même de concepteur et de sujet-actant se mélange dans la mesure où les compétences sont de plus en plus partagées. Les outils contemporains tant en sciences sociales, qu’en conception, ainsi que l’apparition des outils numériques et des technologies embarquées, invitent aussi aujourd’hui à réinterroger les séparations entre analyse, projet et fabrication. En ce sens, la question même de la traduction des ambiances (entre les sens, les disciplines, les acteurs, les langues) se doit d’être abordée en tant que telle.
L’évolution des usages, des outils et des techniques afférentes à la question des ambiances est le témoin quotidien d’une hybridation de plus en plus forte entre les disciplines. Quelles sont ces disciplines qui travaillent aujourd’hui sur la notion d’ambiance ? Comment en redéfinissent-elles son contour, ses fondements, ses outils et ses représentations ? Comment, où et dans quelles perspectives se pensent aujourd’hui les notions d’ambiance et d’atmosphère ? La notion d’ambiance par essence interdisciplinaire provoque ainsi une porosité d’usages entre ses disciplines et ses acteurs, comme autant d’expérimentations et d’expériences.
On regardera en particulier ces évolutions au regard de plusieurs champs riches de travaux : le champ de la théorie et de la critique architecturale, le champ des recherches sur la condition urbaine et territoriale, le champ des recherches sur l’environnement construit et le champ ouvert de l’écologie (écologie de la perception, écologie de l’attention, écologie sociale).
Le monde change, tant dans ses formes construites, que dans les façons de les vivre et de les habiter. L’économie et la politique peuvent changer radicalement et parfois violemment des situations que l’on croyait établies. Le climat et l’environnement évoluent. Les territoires se transforment et les cadres de la vie quotidienne subissent sans nul doute aujourd’hui des évolutions majeures. Que ce soit à l’échelle du privé ou du public, l’espace sensible se transforme autant dans ses formes d’apparition que dans ses formes d’activation. Le numérique et l’espace physique trouvent de plus en plus d’hybridations inédites. L’évolution des techniques et des savoir-faire renouvellent autant les modes d’installation des ambiances que ses modes de saisie.
Comment la notion d’ambiance aide-t-elle à penser et à agir sur ces changements ? Entre prospective réaliste et prospective utopiste, quelles ambiances se profilent pour demain ? Quel devenir ambiant pour le monde ? Cette question a naturellement son symétrique, comment saisir les ambiances du passé et rétrospectivement comment se pensaient hier les ambiances du futur ? Entre le temps court, mais marquant des évènements et le temps long des changements, comment saisir l’évolution des ambiances ?
4 Jan. 2016:
Deadline for abstract submission
20 Fev. 2016:
End of review phase
25-26 Fev. 2016:
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3 May 2016:
9 May 2016:
NEW Deadline for article submission
21-24 Sept. 2016:
Congress